PLUS PROCHE DE MES SENSATIONS

Lors de ma pratique, voulant me rapprocher davantage des sensations, j’ai dû privilégier tout ce qui peut me ramener à la Terre. Cela me semble être une très bonne chose.


Avant que le besoin s’en fasse sentir, régulièrement, comme une hygiène de vie, je prends le temps de:

  • marcher pieds nus dans le sable ou sur une pelouse (l’avantage d’être au bord de la mer !),
  • me promener, prendre le soleil,
  • respirer l’air frais, fermer les yeux et écouter les bruits de la nature,
  • jardiner,
  • faire du sport,
  • cuisiner chaud, et manger, des aliments de saison, en mâchant lentement, en toute conscience,
  • me faire plaisir de différentes façons,
  • expérimenter certaines lectures (sur le moment présent, …),
  • pratiquer le Qi Gong, le yoga, la méditation,
  • faire et recevoir du Shiatsu, bien sûr !

C’est après quelques séances avec Mélodie (2ème étude de cas) que j’ai réalisé que j’avais du mal à « sortir de ma tête » pendant cette période intense. J’essayais de respecter la marche à suivre concernant le questionnement du receveur avant la séance. Et surtout, je n’arrivais pas à oublier les enjeux ultérieurs: le mémoire, l’examen, la potentielle carrière à venir. J’ai donc eu besoin de tenter une approche différente, sans questionnaire préalable.Ainsi le receveur et moi-même sommes moins dans le mental et par conséquent plus ancrés. Le bilan est fait avec simplicité et légèreté, ce qui détend la relation et facilite la découverte du shiatsu, ce soin si agréable.Pendant la séance, le receveur, à l’aise, ne se sentira pas scruté et pourra plus facilement s’ouvrir, lâcher les tensions.

Avec Olivier, je commence mes séances par un questionnaire, devant lequel, le jeune homme se bloque, et, finit par répondre que tout va bien, à la plupart des questions. Olivier ne répond pas réellement au questionnaire. Je choisis donc d’abandonner cette méthode.C’est un personnage sceptique. II doute en général et n’accorde pas sa confiance facilement. Je ne dois pas, pour autant, me laisser déstabiliser. Au contraire, c’est intéressant d’observer son comportement, le langage du corps. Et puis, il espère être immédiatement soulagé de ses maux en quittant la séance (torticolis, toux, …). Je dois alors faire attention à ne pas « tomber dans l’objectif d’une séance ». Car si l’on tombe, il n’y a ni d’ancrage ni connexion. Mais l’évolution devient positive:Petit à petit, Olivier s’ouvre au dialogue et ressent davantage son corps. Ses douleurs physiques disparaissent. Il semble mieux dans sa peau. Olivier accepte de tourner une page de sa vie, de voir les choses différemment et de modifier ses projets.

Avec Mélodie je commence mes séances par le questionnaire, nous discutons beaucoup. Puis, je délaisse progressivement cette méthode pour me centrer et me connecter suffisamment. Il m’a semblé que la meilleure façon de connecter avec elle était de pratiquer ensemble. Nous facilitons notre ancrage à toutes les deux, à l’aide de respirations et de Do In.Mélodie reste migraineuse mais au fur et à mesure elle a osé libérer ses émotions (tristesse, frustration, peur). Elle s’affirme dans son travail, et s’enracine. J’ai vu Mélodie s’épanouir séance après séance.

Je me sens à l’aise pendant les séances avec Séverine. Je suis vigilante concernant mon propre ancrage. Mes sensations sont clairement présentes. Je me sens juste dans ma façon de procéder sans questionnaire type. Ce choix me permet de développer davantage mes observations, mes sensations, mon intuition aussi. Cela me dirige parfois vers plusieurs méridiens kyo / jitu. Mieux centrée, je contribue donc davantage à la libération des tensions. Ce qui peut procurer, chez Séverine, une meilleure harmonie énergétique, au niveau de son crâne, par exemple.Stéphanie accueille facilement tous les fourmillements, la chaleur, le qi traversant le corps, le confort et les douleurs aussi. Elle s’aperçoit avec aisance des bénéfices apportés (grande détente, soulagement des tensions du dos, lâcher prise, bonne humeur, …). Elle est sensible aux environnements, aux ambiances et à l’écoute de ses réactions physiques.

Lors des trois premières séances, je commence par le questionnaire. Stéphanie semble, à cette période, « prendre sur elle » et son corps somatise par des malaises, légers mais fréquents. Lors des trois séances suivantes, Stéphanie confie spontanément ses différents problèmes. J’en tiens compte. Je me fie aussi à mes différentes observations visuelles, à ma lecture du Hara, à mon intuition. Je ne me préoccupe plus du questionnaire. Stéphanie a appris à soulager ses angoisses par des moyens simples: en journée, quand une crise de panique arrive, elle relativise et pratique des respirations. Elle a pris du recul vis-à-vis de ses émotions (peurs, angoisses, frustrations).

Manon (9 ans) est mal à l’aise pour répondre au questionnaire avant le shiatsu: les réponses sont vagues. Je choisis de mettre la fillette à l’aise, séance après séance, pour qu’elle s’ouvre aux bénéfices possibles et j’abandonne le questionnement. Au contraire, on joue ! Lors des premières séances, l’enfant se met à bouger au bout d’un quart d’heure: L’apaisement est de durée plus courte que chez les adultes. Je m’organise dans sa chambre parmi ses jeux rassurants, ses coussins, sa couverture. L’espace est restreint. J’adapte mon vocabulaire. Je fais plus d’étirements et je les fais de manière ludique. Les séances sont plus courtes. Je bavarde avec elle, je lui montre les makkahos, qui l’amusent beaucoup. Manon se détend et apprend à ressentir son corps (les tensions, le confort). Elle apprécie les séances.

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